Améliorer son sommeil; nous sommes nombreux à le désirer. Qui n’a pas connu l’inconfort d’une mauvaise nuit avant un événement d’importance ? Quand le sommeil ne vient pas, ou qu’un réveil nocturne ou précoce raccourcit la nuit, on le sait, cela va affecter la performance du lendemain. C’est gênant ; au moment où on a besoin de toute notre énergie, un déficit de sommeil va nous en priver. Une échéance inquiétante n’est pas la seule cause d’un problème de sommeil, c’est un symptôme aggravant de stress chronique. Une récente étude du CHUV (HypnoLaus) montre que plus du tiers des Romands souffrent d’insomnies. Une autre étude indique que près de la moitié de la population active en Suisse vit régulièrement tensions et épuisement (Job Stress Index 2016, Promotion Santé Suisse). Sachant qu’un stress chronique s’accompagne souvent d’insomnies, il est important de comprendre comment améliorer son sommeil.
Dans les périodes de tension, on s’endort avec en tête des pensées anxieuses, comme la peur d’une réunion le lendemain, le souvenir d’une mauvaise rencontre ou la simple appréhension d’une nouvelle journée épuisante. Ces pensées influencent l’inconscient. Les soucis ou les idées négatives continuent à vivre durant la nuit et perturbent le sommeil, un effet renforcé par un corps qui reste agité.
Calmer le corps et l’esprit
S’il est nécessaire de sortir du stress chronique pour diminuer les problèmes d’insomnie, il existe des moyens simples pour améliorer la qualité de ses nuits. Retrouver le sommeil est un puissant levier pour diminuer le stress. Partant du principe qu’un mauvais sommeil est souvent causé par un corps et un esprit en tension, il est possible d’agir sur ces deux leviers, le corps et l’esprit.
Pour diminuer la tonicité du corps, on peut stimuler l’activité du système parasympathique, la branche du système nerveux autonome qui ralenti l’organisme. Plusieurs moyens le permettent :
- Relâcher le corps en expirant et se sentir s’enfoncer dans le matelas (gravitation).
- Décontracter consciemment chaque partie du corps, de la tête aux pieds.
- Ouvrir légèrement la bouche tout en respirant par le nez, ce qui a pour effet de calmer les pensées.
- Se caresser la lèvre supérieure avec le doigt, ce qui provoque le bâillement.
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En parallèle de ce relâchement du corps, on prépare également l’esprit. Au moment de l’endormissement, celui-ci entre dans une phase de transition entre action et repos comparable à un état modifié de conscience. Les messages que l’on se donne à ce moment ont un effet sur l’inconscient. Pourquoi ne pas profiter de cet état pour améliorer la qualité de sa conscience ?
Agir sur la conscience
Quand on ferme les yeux pour chercher le sommeil, plutôt que laisser les pensées vivre par elles-mêmes, on repasse sa journée en images, en ne sélectionnant que les faits. « Qu’ai-je fait au petit-déjeuner et durant la matinée, avec qui ai-je pris le lunch, qu’ai-je vécu durant l’après-midi et la soirée ? ». À la fin de ce petit film, on choisit un élément positif vécu pour qualifier cette journée. Puis on se dit, comme une certitude, « demain je vivrai aussi quelque chose de positif. » Si un événement du lendemain nous inquiète (une réunion, une présentation ou un examen), on se convainc que l’on aura les capacités pour bien le vivre.
Cette technique simple à mettre en œuvre a des résultats étonnants : les réveils nocturnes disparaissent, les levers sont plus dynamiques. La conscience est également stimulée. Relever le bon d’une journée et prévoir celui du lendemain, c’est ajouter du positif au passé récent et se réjouir du futur proche. Faire cet exercice tous les soirs pousse subtilement la conscience à se porter sur les éléments positifs du quotidien, ce qui favorise une diminution du stress.
Que vos nuits soient longues et ressourçantes …
© Denis Inkei
